- meurette
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• 1903; forme région. (Bourgogne, etc.) de murette (XVe); de l'a. fr. muire « eau salée » (→ saumure); lat. muria♦ Sauce au vin rouge servant à accommoder le poisson, les œufs. ⇒ matelote. Œufs en meurette.⇒MEURETTE, subst. fém.ART CULIN. Sauce au vin rouge liée à la farine, accompagnée parfois de tranches de pain frottées à l'ail et dorées au beurre. Les oeufs en meurette sont une spécialité du Poitou, de l'Anjou, mais aussi de la Bourgogne et de la vallée du Rhône. Employez de préférence un vin rouge assez léger (Rustica hebdo, 22-28 avr. 1981, p.34).— P. méton. Meurette bourguignonne. Matelote préparée avec cette sauce. Le meilleur accompagnement de la meurette bourguignonne est un plat de pommes de terre vapeur (La Cuisine de A à Z, Paris, Impr. Brodard et Taupin, t.1, 1975, p.245).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. a) 1er tiers XVe s. murrette de poisson «sauce dans laquelle on cuit le poisson» (Gloss. de Salins ds GDF.); 1551 saulse murette (COTEREAU, tr. Columelle, XII, 57 (titre) ds HUG.); 1614 oeufs à la murette «mets fait d'oeufs et de sauce à poisson» (HULSIUS d'apr. FEW t.6, 3, p.227b); b) 1582 meurette poissonniere (F. BRETIN, trad. de LUCIEN, Lexiphane, 5 ds HUG.). Mot dial. (Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne), dér., à l'aide du suff. -ette, de l'a. fr. muire «eau salée telle qu'elle sort des sources salines et des puits» (mai 1249, Mont Ste-Marie, Salins, Arch. Doubs ds GDF.; on trouve la forme meure à la gl. correspondant à celle du Gloss. de Salins ds Aalma (v. ROQUES t.2, p.235, 6865)), lui-même issu du lat. muria «saumure, eau salée». FEW t.6, 3, p.227.
meurette [mœʀɛt] n. f.ÉTYM. Attestation isolée, XVe; 1582; var. régionale (Bourgogne) de murette « sauce pour accommoder le poisson; saumure (1611) »; de l'anc. franç. muire (XIIIe), encore terme techn. au XXe, « eau salée naturelle »; lat. muria.❖♦ Régional. Sauce au vin rouge servant à accommoder le poisson, les œufs, etc. ⇒ Matelote. || Œufs en meurette (cf. Œufs à la murette, attesté en 1614). — Plat accompagné de cette sauce.0 Ils ont mangé du jambon du Morvan à la lie de Bourgogne, du coq au chambertin ou de la meurette d'anguille.René Fallet, le Triporteur, p. 68.
Encyclopédie Universelle. 2012.